Lubrification des pompes à injection
mécaniques
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On peut
comparer ces pompes à un moteur, avec une partie haute comprenant
cylindres et pistons et une partie basse avec le vilebrequin, bien qu’il
s’agisse en l’occurrence d’un arbre à cames qui a le rôle moteur. Comme
dans un 2 temps, l’admission se fait par une lumière dans la paroi du
cylindre. Un ingénieux système de rampes hélicoïdales creusées dans la
jupe des pistons qui sont entraînés en rotation par une non moins
ingénieuse commande à crémaillère, permet de régler le volume de
carburant admis. La
régulation fait appel à des procédés variables suivant les générations
mais les pompes fonctionnent toutes sur le même
principe. Ces
pompes sont lubrifiées par deux circuits totalement séparés
: La partie
haute reçoit et évacue par des lumières particulières de l’huile sous
pression provenant du circuit de lubrification du moteur. Cette huile
circule dans une gorge circulaire ménagée dans les cylindres. Il se forme
ainsi un anneau d’huile sous pression qui lubrifie les pistons et qui, en
même temps fait barrage au passage du carburant vers le bas (sur les 300
SL en particulier, il ne faut pas régler le ralenti trop bas pour
maintenir une pression d‘huile suffisante dans ce circuit.). L’ajustage
cylindres/pistons extrêmement précis et la métallurgie très étudiée, font
que tout cela fonctionne à la perfection tant que l’usure reste en deçà
des limites spécifiées Quand l’usure devient excessive, au bout de
plusieurs centaines de milliers de Km en usage normal, le carburant et
l’huile se mélangent à l’excès. La pression d’injection étant plus forte
que celle de l’huile, cette dernière se charge en essence, et le phénomène se perçoit à l’odeur
d’essence que l’on trouve par exemple sur la jauge en contrôlant le niveau
d’huile dans le moteur. Cette odeur doit alarmer le propriétaire car elle
est souvent le signe d’une
pompe fatiguée et, par ailleurs, cette dilution nuit à la bonne lubrification du
moteur. La partie
basse est lubrifiée par barbotage dans une petite quantité d’huile
contenue dans le carter de pompe. Le niveau doit être contrôlé
régulièrement à l’aide de la petite jauge vissée sur le corps de pompe.
Nombre de propriétaires (surtout sur les 300 SL où l’inclinaison du moteur
rend l’inspection de la pompe difficile) négligent ce contrôle et nombre
de mécanos non avertis ne font jamais la vidange du carter de pompe avec
les conséquences que l’on imagine sur la durée de vie de la pompe et le
portefeuille du dit
propriétaire ! La
vidange de la pompe se fait par démontage du fond de carter, ce n’est pas
très commode, aussi certains mécaniciens jugent opportun de modifier ce
que les ingénieurs Mercedes avaient étudié en installant un bouchon de
vidange sur le fond du carter de pompe. Danger !! La pompe ne contenant
que très peu d’huile, le moindre suintement non contrôlé a tôt fait de
vider la réserve... J’ai vu, dans un passé récent, une pompe de 300 SL
mourir ainsi d’une fuite à un bouchon de vidange rapporté ce qui a coûté à
son propriétaire quelques 10000 € de réparation et encore par des circuits
privilégiés ! En résumé
: surveillez la lubrification de vos pompes mécaniques et soyez attentifs
à l’odeur d’essence dans
l’huile. |